Les architectes décrivent souvent la rénovation ou la construction d’une nouvelle maison comme un « voyage ». Parfois, il faut plusieurs années pour terminer ce qui semblait être une bonne idée à l’époque, et cela commence à ressembler à une erreur monumentale.
L’erreur peut être de choisir la mauvaise personne pour ce travail ou simplement de ne pas prévoir suffisamment d’espace extérieur. Parfois, certaines sont relativement faciles à rectifier, tandis que d’autres ont un coût.
Un projet à rectifier
Un cabinet d’architecture et de design d’intérieur basé à Marseille a approuvé les plans d’une nouvelle maison à Montpellier. Les plans conçus par l’architecte précédent ayant été soumis au tribunal après les objections des voisins, les clients hésitaient à modifier l’empreinte extérieure de la maison. Ils avaient engagé un ami (également un architecte), mais le dossier n’a pas été vraiment bien traité. Emilie Clark et ses nouveaux architectes pouvaient voir les choses de manière plus objective, plutôt que de suivre simplement une liste de souhaits du propriétaire.
Le projet approuvé pour une maison de deux étages sur un site allongé comprenait un auvent en béton incliné et gênant. Et la plupart des pièces du rez-de-chaussée, y compris la cuisine et le salon, ne bénéficiaient pas d’assez de lumière naturelle. Pour remédier à la façade assez simple, l’agence s’est inspirée de l’architecte d’après-guerre (des années 50) Ivan Nova, notamment en réalisant des travaux détaillés en blocs de béton.
Le rez-de-chaussée a également été retravaillé pour inclure des lucarnes supplémentaires. Des couleurs dans des tons de vert ont été ajoutées à la palette intérieure, notamment des balustrades en acier forgé à toile verte et du verre en vert translucide pour les dosserets de la cuisine. Ils ont augmenté la connexion avec l’extérieur et ajouté de la texture. Mme Clark a trouvé le projet encore plus difficile étant donné qu’il n’y avait pas de dessins détaillés de l’architecte précédent pour travailler. Elle n’a pas de repères pour l’élévation, ni de sections. Il n’y avait presque aucun détail, juste un plan d’ensemble qui ne répondait pas vraiment au site ou à l’orientation.
Les rectifications des erreurs des propriétaires
Mme Clark constate que les gens font souvent des erreurs lorsqu’ils rénovent ou construisent une maison, notamment en pensant qu’ils ont besoin de plus d’espace.
Suivre seulement l’architecte
Dans un certain nombre de cas, les gens sont guidés par le marché du logement plutôt que par ce dont ils ont réellement besoin, explique Mme Clark, qui voit l’importance d’établir un cahier des charges et un budget précis dès le départ, ainsi que de nommer un métreur pour fixer le prix de chaque projet. Quelques petits changements ici et là peuvent coûter quelques milliers d’euros. Mais si vous additionnez tous ces petits changements, cela peut se chiffrer à plusieurs milliers d’euros, quand vous ne faîtes que suivre votre « ami » architecte et que vous avez hâte de construire pour vendre après.
Le non respect des détails importants
L’architecte Louis Roseline a également dû faire face à plusieurs erreurs lors de la première inspection d’une maison à Martigues (début du XXe siècle). La maison avait été rénovée dans les années 70 par le défunt père des propriétaires actuels (qui avait engagé un architecte). La rénovation n’avait pas du tout respecté les détails de la maison. Une cuisine, avec des plafonds bas (de 2,4 mètres), bloquait la vue sur le port et réduisait la lumière du nord, dit Roseline.
A l’extérieur de la maison
L’une des autres erreurs des travaux précédents était l’accès, avec un passage latéral menant au niveau du sol, qui était en dessous de celui de la rue. Depuis un escalier raid, on entrait dans un passage extrêmement étroit. C’était sombre et caverneux, dit Roseline, qui a retravaillé la cour avant la maison et inséré un escalier de forme elliptique qui était beaucoup plus accueillant.
A l’intérieur de la maison
Et tandis qu’une salle de jeux de style grenier a été ajoutée pour les enfants, la cuisine, mal placée, a été déplacée dans une autre partie de la maison. Ce qui était la cuisine est maintenant un jardin en terrasse avec une vue sur l’eau et baigné de lumière naturelle. Parfois, rectifier des erreurs signifie enlever plutôt qu’ajouter, explique M. Roseline.
L’empressement de construire une maison
L’une des erreurs les plus courantes que Roseline trouve dans la rénovation des maisons est l’empressement des propriétaires et aussi des architectes à repartir de zéro, plutôt que de travailler sur un bâtiment existant. « Si nous avions démoli toute la maison, nous aurions été davantage limités par les restrictions actuelles du conseil municipal », explique M. Roseline, qui considère que la volonté de construire du neuf est souvent liée à l’ego d’un architecte. Il est plus facile pour ce dernier de ne pas avoir à s’occuper des problèmes existants. Mais on peut aussi dire que c’est de la paresse, ajoute-t-il.
L’insuffisance d’espace extérieur
En plus d’être rapide à démolir, M. Roseline estime que l’une des plus grandes erreurs est que les gens ne laissent pas suffisamment d’espace extérieur. Sur des sites plus ou moins grands, la tendance est de construire près des limites. C’est une erreur coûteuse.